Król Cyganów

Journal intime sale et rugueux de la rue - une voix à la fois honnête et sarcastique qui énumère les vols, les nuits passées à passer les épreuves du destin et les leçons apprises sur le bitume. Le nom autoproclamé dans le refrain ne sonne pas comme une étiquette, mais comme un masque d'autodéfense: la vantardise et la repentance s'entremêlent avec le simple calcul des années passées et des chances perdues. Il y a là le mandjou dans le sac à dos, les chaussures trouées, le mentor sous l'enseigne « rue » - tout cela se trouve dans un même verre: amer, fort et un peu drôle.

La musique sert de prétexte à l'histoire: la guitare grogne, le rythme tape « rampampam », le refrain répète le rire-tentative de tromperie et l'habileté gitane comme rituel de survie. Le sentiment d'une vie nomade - la route, l'échange de pièces contre des rêves, la moitié de la vie « à la bonne franquette » - et en même temps une fierté étonnante: on ne regrette rien et on ne veut rien changer. Une petite ironie, une fatigue chaleureuse et une confiance folle - voilà ce qui reste après la dernière ligne et la première pause.