MANESKIN

Tout brille, bruisse et tourbillonne, comme une ville sous cocaïne et néons. Un monde où l'argent sent le soufre et la confiance le parfum cher. Les mots sonnent comme des claquements de briquet : secs, suffisants, avec un léger arrière-goût de laxisme. Ici, chaque couplet est un toast à soi-même, à l'audace, à ce qu'on a réussi. La musique gronde comme un moteur sous le capot d'une Lambo, impitoyablement, avec un rythme cardiaque régulier qui se moque depuis longtemps des normes. Entre les lignes transparaît une mélancolie déguisée en vantardise : comme si tout ce luxe n'était qu'un analgésique pour quelque chose qui n'est plus curable. Tout est beau, brillant et un peu fou, comme la vie qu'on a jouée trop longtemps en direct.