THE BOX MEDLEY 10

Le pouls de la ville se traduit par des basses: un son brûlant issu des bidonvilles, où la mode côtoie le danger, et le pathos, la dureté du quotidien. L'espace résonne comme un carnaval déguisé: Gucci à côté d'une mitraillette, de nouvelles baskets et la vieille habitude de cacher la vérité sous un refrain bruyant. Les mots sont comme des marques sur la peau: vantardise, chagrin pour ceux qui ont disparu, menace qui sonne presque comme une ironie sur son propre courage.

Ici, la fête et l'angoisse cohabitent et se complètent: le rythme invite à danser, tandis que les paroles rappellent que derrière la scène, il y a toujours un toit de béton et de cicatrices. Toute cette brutalité de cabaret se lit comme un récit de survie, emballé dans un « allez, encore une fois » à succès - de la chaleur et des blagues qui tentent d'étouffer le froid calcul. Il est particulièrement touchant - et effrayant à la fois - de voir comment la confiance en soi se transforme en un masque qui sera forcément retiré à l'aube.