mieux en mieux

Il semble que tout se soit depuis longtemps dispersé sur les orbites des sentiments, des mots et des promesses. Mais le corps se souvient encore du rythme, et une légèreté le traverse, comme chez ceux qui dansent non pas pour quelqu'un, mais simplement parce que la gravité ne les retient plus. La musique glisse sur la voix comme la lumière néon sur les murs d'une boîte de nuit, et même dans les paroles sur la trahison, on entend quelque chose d'obstinément vivant, comme si entre les battements se cachait un doux "je me relèverai quand même". Quelque part sous la basse, un "je vais mieux" fatigué pulse, mais ce n'est pas vraiment une victoire, plutôt une libération. Quand il n'est plus nécessaire d'expliquer qui a raison et qui a fait du mal, parce que tout est devenu clair au regard. Et même si le goût des vieilles conversations plane encore dans l'air, le son continue de nous emmener là-haut, là où le poids n'a plus d'importance.