Balafre

Les images défilent comme un pouls - un pur « cinéma noir » avec un goût d'asphalte. Dans la vitrine brillent des chaînes, dans le texte - un couteau pliant « au cas où », 150 roses comme un chèque sur l'illusion, et cette phrase même sur deux types de personnes: celles qui ont un pistolet chargé et celles qui creusent. Le rythme fume comme les gaz d'échappement dans l'entrée, les blagues sont tranchantes comme une manucure, et la tendresse, si elle apparaît, n'est qu'enveloppée de sarcasme.

Tout joue les cow-boys de la grande ville: le calcul froid, les bijoux « autour du cou de la culpabilité » et la bravade rituelle pour ne pas entendre le silence. Ici, le romantisme est de ceux qui ne fleurissent pas, mais brillent; le danger est de ceux qui sentent le vernis et la poudre. Le film est audacieux, facile à regarder, et laisse ensuite le même arrière-goût qu'une salle de cinéma où le générique défile et où l'histoire vous tient encore en haleine.