Overbooking

Tout cela ressemble à une longue conversation par SMS, où l'irritation et la tendresse s'entremêlent jusqu'à devenir indiscernables. D'un côté, il y a le héros fatigué par le surmenage, de l'autre, la fille qui est à la fois le poison et l'antidote. Ils sont attirés l'un vers l'autre non pas par « justesse », mais comme par une habitude dont il est difficile de se défaire, même si l'on sait que cela ne rendra pas les choses plus faciles.

Le texte sent la fumée de cigarette, les vitrines nocturnes et les agendas surchargés: les rendez-vous sont annulés, les émotions sont reportées, mais la jalousie et les aveux parviennent à s'immiscer dans chaque ligne. L'ironie drôle et triste réside dans le fait que malgré toute cette fatigue et cette toxicité, il y a aussi de la sympathie, de l'attirance et une sorte de petit monde à part, qui repose sur des interdits, des « don't touch » et des chaussures chères.