Jaalakaari

Comme si une épopée ancienne s'était soudainement transformée en chanson d'amour. Chaque image évoque la chaleur du soleil de midi et la fraîcheur de l'ombre, l'or du cœur et la soie des cheveux, cette magie qui fait que le temps s'étire et que le souffle s'adoucit. Les mots ne traduisent pas seulement l'admiration, mais presque une prière - pour une rencontre, un contact, un instant qui transforme deux personnes en un tout.

Ce n'est pas une scène d'amour, mais tout un rituel: le jardin, la rivière, les roues du char, la lumière arc-en-ciel. Tout est si coloré qu'on dirait que l'univers lui-même joue le jeu. L'ironie réside dans le fait que derrière tout cet enthousiasme se cache la nostalgie de l'impossibilité de retenir: à côté, on se dissout, en partant, on devient une vague. Mais la promesse sonne comme un sortilège: aimer jusqu'à la fin, jusqu'à ce que le monde extérieur disparaisse.