LA BRONCA

La basse résonne comme si la moto du voisin était coincée dans la pièce, et bizarrement, ça n'énerve pas, ça excite. Tout ici est construit sur le décalage: la douce promesse se transforme en murmure provocateur, et les rimes ironiques en un véritable souffle coupé. La sexualité n'est pas présentée de manière langoureuse, mais avec la bravade d'un cirque de rue, où le sérieux n'a tout simplement pas sa place.

Chaque couplet bondit comme le pouls de celui qui a décidé de vivre exclusivement en mode « fête jusqu'au bout ». Les marques, le gothique, les jus et les électrolytes se mélangent, le tout dans un seul verre qu'il ne faut surtout pas boire d'un trait, mais dont on a très envie. La musique sonne comme une invitation: ne pas analyser, ne pas se retenir, mais simplement se dissoudre dans le mouvement, où l'ironie et la vulgarité s'entendent aussi bien que la basse et la batterie.