Пролетает лето

L'été s'en va toujours de la même manière: il y a quelques instants encore, il faisait chaud, on riait, la fumée des cigarettes s'élevait dans l'entrée, et déjà le journal bruisse dans le vent et les feuilles commencent à jaunir. Rien de spécial, en apparence: la cigarette se consume, le ciel se reflète dans l'étang, les arbres plient sous le vent... Mais dans cette simplicité, on entend soudain un signal, un rappel que tout coule et revient, comme une boucle de chaleur à chaleur.

Et dans cette étrange tranquillité, il n'est pas surprenant que l'été passe, ce qui est surprenant, c'est la facilité avec laquelle il se dissout dans les petites choses habituelles. Les voix dans le jardin, le craquement du papier sous les pieds, le froid vif qui laissera place à une nouvelle vague de chaleur. Même les séparations ici ne semblent pas être une fin, mais un test de résistance. Tout suit son cours: tantôt le coucher du soleil, tantôt l'aube, tantôt nous lâchons prise, tantôt nous reprenons. Et dans ce tourbillon, l'été nous fait simplement signe de la main, promettant de revenir.